31 déc. 2010

Mardi, 7 septembre 2010.-

A notre arrivée au port Koejac, notre expert est déjà là ; il est en train de s’informer du prix du combiné chargeur-onduleur (déjà !) … Je suis très en colère, mais j’essaie de me contrôler, tout en ne me donnant guère de mal pour masquer ma mauvaise humeur.
Il n’y a personne d’autre : comme le 15 juillet, Pedro-Boat ne s’est pas déplacé. L’expert nous explique que l’absence de Pedro étant maintenant dûment constatée après convocation dans les délais réglementaires, notre assurance va pouvoir enclencher un recours à leur encontre. Quand je lui demande de m’expliquer pourquoi sa visite du 15 juillet n’a pas été suivie d’un rapport, envoyé à Pedro-Boat, qui aurait permis au chantier naval de prendre connaissance de son constat sans avoir à faire 2 fois 800 kilomètres de déplacements et, éventuellement, d’accepter ou de contredire ses conclusions, il n’a que des réponses évasives, auxquelles je ne trouve pas beaucoup de sens : "ils auraient pu contester les conclusions", "ils auraient pu mettre son rapport au panier, cela aurait pu rester sans suites", "cela n’arrive jamais qu’un constructeur ne se déplace pas" …
Quand je demande à l’expert s’il a trouvé une solution pour la traduction de son rapport, il me répond qu’il va l’envoyer au siège de sa société, à Paris, où quelques collègues sont compétents en anglais. On me permettra de m’étonner qu’un expert en nautisme, domaine où l’anglais en quasiment la langue officielle, ne soit pas capable de rédiger en anglais.
Je suis très remonté contre cet expert que je ne trouve ni diligent ni efficace, enfermé dans sa procédure de réunion autour de sa personne et de sa fonction, dont sortirait une note synthétique de 10 à 15 lignes d’accord amiable, mais incapable – en tous cas pour ce que je constate jusqu’à présent - de pondre un rapport argumenté, complet et circonstancié, mais je ne dois pas me tromper :
l’entière responsabilité de notre été gâché revient à Pedro-Boat,
qui ne s’intéresse pas du tout à ce qui s’est passé. Devant un incident de cette nature et de cette gravité - un chauffe-eau qui surchauffe, une vanne de sécurité défaillante, des dégâts collatéraux importants - un chantier naval soucieux d’un minimum de démarche qualité aurait envoyé un technicien dans les plus brefs délais, au moins pour comprendre ce qui s’est passé, éventuellement pour améliorer son choix de composants, ses plans (le combiné chargeur-onduleur est monté à moins de 15 centimètres du chauffe-eau, on pourrait peut-être lui trouver une autre place) ou ses procédures de contrôle-qualité, aussi pour arranger la situation d’un client qui n’a pas acheté (relativement cher de surcroît) un bateau de plaisance pour le laisser à quai. Pedro-Boat aurait même pu s’épargner un peu de distance en se faisant représenter par son concessionnaire de Maastricht (qui parle un français parfait) ou son agent d’Auxerre, mais préfère jouer la « chaise vide ».
Le slogan publicitaire de Pedro-Boat est « A choise for life » … pas si sûr ...

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