31 déc. 2010

Mardi, 29 juin 2010.

Dès le matin, le technicien de Koejac vient évaluer l’ampleur des dégâts. Il constate que c’est la conduite d’eau chaude qui a éclaté, juste après le coude dont il a réparé  l'étanchéité la veille. Selon lui, le thermostat n’a pas fonctionné correctement, ce qui a eu pour conséquence que le chauffe-eau a surchauffé ; normalement, la vanne de sécurité aurait dû lâcher de la pression, mais elle n’a pas joué son rôle, si bien que c’est le tuyau au contact de la partie la plus chaude  -le coude de sortie d’eau chaude- qui a lâché. Il teste le combiné chargeur-onduleur : l’élément onduleur semble fonctionner encore, mais l’étage chargeur crépite dès qu’on le met sous tension … et finit par faire à nouveau disjoncter. Il nous établit un raccordement direct sur la prise de quai en 220 V et nous pose un chargeur de batteries provisoire, pour assurer l’alimentation en 12 Volts.
Pressentant une succession de rejets et renvois de responsabilité entre Pedro-Boat et Koejac sur ce sinistre survenu juste après une intervention de l’atelier Koejac, je fais tout de suite une déclaration de sinistre auprès de notre assurance, la MAIF, en demandant la mise en œuvre de la clause de « défense et recours ».
Dans l’après-midi,  je fais parvenir un message descriptif de l’incident à Pedro-Boat. Le responsable réparation-maintenance me rappelle le lendemain matin, pour me poser une seule question : « est-ce que le technicien de Koejac a pris soin de re-régler le thermostat après la réparation de la fuite ? » ; je réponds par la négative, en rappelant ce que j’ai écrit : le technicien a soigneusement fait sécher les contacts avant remise en service. « Dans ce cas, ce sinistre est de la responsabilité de Koejac ; le technicien aurait dû vérifier le thermostat avant de remettre le chauffe-eau en service ». Je suis abasourdi : depuis quand des gouttes d’eau sur des contacts électriques dérèglent-elles un thermostat, qui n’est qu’un bilame mécanique ? Je demande à mon correspondant de bien vouloir me mettre sa réponse par écrit, afin que je puisse la communiquer à Koejac et à mon assureur.
Nous voilà donc, le 30 juin, avec notre bateau encore neuf et toujours sous garantie, bloqués à Strasbourg et dans l’impossibilité de naviguer, parce que le chantier naval Pedro-Boat se défausse lâchement en rejetant la faute sur « l’autre », ignorant complètement que deux dispositifs ont été défaillants, le thermostat et la vanne de sécurité, et oubliant que le technicien de Koejac n’a fait que respecter scrupuleusement le devis présenté et approuvé par Pedro, qui prévoyait « vidange du chauffe-eau, réparation de fuite, remise en eau, remise en service » ; il n’était pas question de vérification du thermostat. Personne, chez Pedro, n’avait attiré l’attention du technicien de Koejac sur la nécessité de le faire … Nous sommes très déçus de la réaction de Pedro-Boat.
Il nous faut maintenant faire confiance à notre assurance et à l’expert qu’elle a désigné dès aujourd’hui. Nous espérons bien sûr un règlement rapide, dans un délai raisonnable de 4 à 6 semaines, ce qui nous laisserait quelque deux mois de fin de saison pour naviguer encore un peu.
Mais cela commence assez mal. La MAIF nous oriente vers le Cabinet OFEA-EXPERTISES à Metz : lors de mon premier appel téléphonique, c’est le Cabinet CUNNINGHAM-LINDSEY qui s’annonce ; il y a eu fusion-reprise, à la MAIF on n’est pas au courant. La MAIF nous indique le nom d’un correspondant dans le cabinet d’expertise, qui nous informe avec amusement qu’il est expert en chaudières et chauffe-eau d’habitations ; il promet de transmettre notre dossier à un collègue, expert naval.

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